#49 - La quête onirique de Kadath l'Inconnue

illustration howard phillips lovecraft kadath randolph carter
Tindalos #49 - Lovecraft : La quête onirique de Kadath l'Inconnue (1926-1927) - 7/11

épisode 7/11

       Lovecraft est parfois très précis dans ses évocations musicales (si, si, ça arrive !...). C'est le cas, par exemple, de cette portion de texte où il est question d'une procession de prêtres au son des "cors, des violes et des voix". Qu'à cela ne tienne, voici une procession avec des cuivres, des cordes et des voix, sur le thème musical maintenant bien connu de Randolph Carter.

 

       Mais très vite, l'évocation devient plus intimiste, et la description de Lovecraft fait appel à la contemplation et l'émerveillement. La musique doit se dépouiller. Je fais alors entendre le thème Randolph Carter, mais uniquement joué au piano. La musique accompagne ainsi discrètement le texte d'une beauté saisissante.

 

       Plus loin, la chemin qu'emprunte Randolph Carter devient plus sinueux ; et le voilà arpentant des falaises sombres et inquiétantes. La musique entendue débute par ma signature personnelle : mon prénom, suivi de mon nom, en notes de musique selon le système jusque-là utilisé. C'est, du reste, la mélodie que l'on entend au début de chaque générique... il faut bien signer son oeuvre, n'est-ce pas ? (les plus curieux se lanceront dans la correspondance note -> lettre...)

thème partition musique signature

       Puis les cordes graves font entendre une réminiscence du Dies Irae, le thème médiéval de la messe des morts...

       La musique finit par bloquer sur un ostinato à la harpe, tandis que les cordes graves deviennent particulièrement insistantes et dissonantes...  elles achèvent du reste l'extrait avec le thème "Howard Phillips Lovecraft"...

 

       En approche du final, une musique angoissante fait tourner des notes graves et des résonances perturbantes. Un instrument à cordes pincées, proche du Oud, joue en notes répétées. Puis arrive le thème "Howard Phillips Lovecraft", joué avec des modifications mélodiques afin de donner un aspect oriental : c'est la présentation choisie pour l'évocation de Nyarlathotep (cf. #18 Nyarlathotep). Ici, le Oud a été joué deux fois, et réparti entre la sortie droite et la sortie gauche pour créer un effet de tournoiement stéréophonique.


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