#49 - La quête onirique de Kadath l'Inconnue

illustration howard phillips lovecraft kadath randolph carter
Tindalos #49 - Lovecraft : La quête onirique de Kadath l'Inconnue (1926-1927) - 5/11

épisode 5/11

      Dès le début du cinquième épisode, nous entendons une variation sur le nom de Pickman (voir épisode 4/11). Mais la couleur instrumentale choisie est celle d'un quatuor à cordes, à la manière de la première présentation de Randolph Carter dans le premier épisode (voir épisode 1/11). Ici, le thème "R.U. PICKMAN" joué par le violoncelle déboîte sur le thème "RANDOLPH CARTER". Les deux personnages, liés par l'histoire, se retrouvent également liés dans la musique. Les retards, appogiatures et syncopes sont nombreux, afin d'accentuer le caractère expressif de ce passage.

mélodie partition thème Richard Upton Pickman
partition mélodie thème Randolph Carter

 

       Mais Randolph Carter discute également beaucoup avec les chats. C'est l'occasion de faire entendre une musique où s'entremêlent à nouveau les thèmes. Ici, nous retrouvons l'accompagnement et les harmonies utilisées dans #14 Les chats d'Ulthar, mais joué à la façon des luths. À 0'14, c'est la tête du thème Randolph Carter qui est joué, suivi de quelques variations. Enfin, à 1'23, c'est le thème des chats d'Ulthar qui arrive, mais toujours accompagné d'un jeu luthé.

 

       Arrivé à l'auberge de Thran, où Carter croise à nouveau un vénérable chat, je reprends le morceau précédent mais lui ajoute un violon soliste et des voix. L'ambiance, plus chaude, correspond bien au vieux chat assoupi devant l'âtre.

 

       Dans toute la partie finale de l'épisode 5, Carter plonge dans ses rêves et s'oriente vers Celephaïs. La plage sonore utilisée ici repose naturellement sur le thème mélodie de Celephaïs :

mélodie partition musique Celephais

       Mais le traitement musical doit ici évoquer le rêve, les nappes brumeuses et veloutées du songe. Le morceau est uniquement joué au piano, avec notes répétées. Le thème est joué successivement avec des harmonies différentes, tandis qu'une longue note tenue soutient l'ensemble. Peu à peu s'ajoute une doublure mélodique très étrange. Surtout, les harmonies sont remplies de notes enrichies (9e et 11e), dans un halo harmonique qui n'est pas sans rappeler les compositeurs français du début XXe, comme Claude Debussy ou Maurice Ravel. L'auditeur, comme Carter lui-même, doit partir loin... très loin...


Commentaires: 0