#49 - La quête onirique de Kadath l'Inconnue

illustration howard phillips lovecraft kadath randolph carter
Tindalos #49 - Lovecraft : La quête onirique de Kadath l'Inconnue (1926-1927) - 3/11

épisode 3/11

       L'épisode 3 nous fait tout d'abord entendre le thème de Dylath-Leen, déjà rencontré dans l'épisode précédent (voir épisode 2/11). Ici, il est sobrement joué au piano, accompagné de cordes graves. L'impression de poids doit l'emporter. La tête de thème est souvent répétée, avec l'enchaînement des deux accords qui n'est pas sans rappeler le balancement initial de la Marche Funèbre de Frédéric Chopin.

 

       Plus tard, Randolph Carter prend le bateau et découvre sous les nappes d'eau des formes pour le moins étranges. Sur le plan du texte, nous sommes très proche de la nouvelle Le Temple. Musicalement, je profite du rapprochement thématique pour utiliser le même procédé musical (voir #15 Le Temple), mais avec des sonorités plus "oniriques".

 

       Randolph Carter entame ensuite l'ascension du Ngranek. La montagne est inquiétante, et le chemin difficile. Musicalement, le thème est assez intéressant, avec ses demi-tons initiaux (mi-fa puis do-si) et sa pointe incongrue vers b. Dans le traitement musical, j'utilise une oscillation de demi-ton en accompagnement, pour installer progressivement le thème dans les médiums/aigus. Beaucoup de résonance, pour créer un effet de paysage lointain, brumeux et infini. Rythmiquement, l'auditeur ne peut compter que sur le balancement de l'accompagnement - dans un tempo à cheval entre le perceptible et l'imperceptible.

       Vers la troisième minute (de 2'58 à 3'11), l'auditeur reconnaîtra la tête du thème Randolph Carter... logique...

musique partition thème Ngranek montagne

 

       Une fois ce thème présenté, nous pouvons installer des plages plus travaillées. Les deux ambiances qui suivent accompagnent l'ascension du Ngranek par Carter. La première joue le thème Ngranek dans les graves, tandis que les voix supérieures jouent en accords avec dissonances. Il s'agit d'un grand crescendo, de plus en plus fort - donc - mais aussi de plus en plus dissonant. L'arrivée du mib (en fin de boucle) est toujours l'occasion d'une arrivée tonale inattendue. Arrivé à 2'06, le thème Randolph Carter est joué en entier, forte. Ce n'est plus le "joli" petit quatuor à cordes (voir épisode 1/11), mais le grand ensemble. L'ascension n°2 ajoute des voix.


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